dimanche 7 août 2011

Industrie automobile - L’Indien Ruia rachète nos équipementiers automobile en difficulté

Le 1er août dernier, après quatre mois de négociations, le groupe Ruia a pris le contrôle de Preciturn et de ses unités du Puy-de-Dôme et de Haute-Loire.

L’entreprise Preciturn, spécialisée dans le décolletage (réalisation par tournage ou usinage de petites pièces de micromécanique), emploie près de 200 personnes en France. En quinze ans, l'ancienne usine Dapta dans le Puy-de-Dôme avait connu quatre dépôts de bilan ; les deux entités du bassin de Thiers avaient été relancées il y a deux ans par Preciturn.

L’équipementier automobile Ruia est un poids lourd du marché asiatique qui contrôle les fabricants de pneus Dunlop et Falcon Tyres. Le groupe fait un chiffre d'affaires de 1,6 milliard de dollars et emploie environ 10.000 personnes à travers le monde.

Ruia s’intéresse de près au format d’entreprise de type Preciturn, sous-traitant du secteur automobile. Cette acquisition s’inscrit dans une stratégie de développement du groupe indien, qui cherche à bénéficier des avancées technologiques européennes. Elle fait suite à d’autres rachats dont Sealynx Automotive en mai dernier, une entreprise basée dans l’Eure spécialisée dans les joints d’étanchéité pour l’industrie automobile. En redressement judiciaire, le Tribunal de commerce de Nanterre dans les Hauts-de-Seine avait validé la transaction.

samedi 6 août 2011

Encore Danone…

Une fois n’est pas coutume, je vais m’éloigner - temporairement - de l’objectif de ce blog, qui est de traiter des relations franco-indiennes. Mais pour m’en éloigner très peu, je vous rassure : je vous emmène au Bangladesh, pays voisin de l’Inde, et il sera encore question de Danone, dont je parlais dans mon post précédent.

En effet, je crois qu’il est important de mentionner les success stories de nos grands groupes lorsque leurs retombées positives servent une noble cause. C’est si rare.
Laissez-moi donc vous raconter l’aventure de Grameen Danone.

En 2006, Franck RIBOUD, le PdG de Danone, a répondu favorablement à la proposition qu’était venu lui faire Muhammad YUNUS (économiste bangladeshi pionnier du microcrédit, fondateur de la Grameen Bank et Prix Nobel de la Paix 2006).

Le constat était le suivant : la moitié des enfants du Bangladesh souffre de carences alimentaires ; Grameen connaît bien la réalité de terrain et les besoins des populations locales ; Danone est expert dans l’agro-alimentaire et spécialiste des produits laitiers. Il s’agissait donc d’améliorer la santé des enfants bangladeshis par le biais d’un yaourt enrichi en micronutriments, conçu pour couvrir 30% de leurs besoins quotidiens.

 
Franck RIBOUD a accepté de se lancer dans l’aventure. Fidèle à ses convictions, Muhammad YUNUS a voulu que le projet soit piloté par une entreprise de type social business, le modèle économique qu’il a mis au point (en deux mots : les actionnaires récupèrent leurs mises de fond - sans faire de bénéfices - et conservent un droit de regard sur la gestion de l’entreprise). C’est la solution qui a été retenue.

Danone met alors ses équipes sur le pied de guerre : R&D bien sûr, mais aussi conditionnement, logistique, distribution, problématiques spécifiques au Bangladesh, …, tout est passé en revue.
Danone a financé une grande partie du projet, notamment le site de production qui a vu le jour en 2007.

Le yaourt nutritif est appelé Shokti+. Les enfants bangladeshis l’adorent. Il est produit avec le lait collecté dans 370 fermes du Bangladesh, et distribué à travers le pays par 820 Shokti Ladies, des entrepreneuses qui le vendent en porte à porte. Le prix de vente est abordable pour les populations et suffisant pour permettre à Grameen Danone d’atteindre l’autonomie financière totale. C’est un vrai succès.

Revenons maintenant à l’Inde. Malgré le boom économique que vit le pays depuis une dizaine d’années et les progrès réalisés en matière de développement social, on estime que 45% des enfants indiens de moins de trois ans souffrent encore de malnutrition. Le phénomène est surtout concentré au nord et dans le centre du pays, et touche aussi les populations vivant dans les bidonvilles des grands centres urbains.

Avec le savoir-faire de Danone en matière de produits laitiers et la réussite de Grameen Danone, l’aventure Shokti+ pourrait tout à fait se reproduire en Inde. D’autant plus que Danone disposera bientôt d’une implantation au Punjab et d’un réseau de distribution couvrant l'ensemble du territoire grâce à l’accord qu’il vient de passer avec l’Indien Wockhardt dans le domaine de la nutrition...infantile et médicale.
Encore un beau challenge à venir pour Franck RIBOUD ?

vendredi 5 août 2011

Agroalimentaire - En Inde, Danone affronte Nestlé sur le marché de l’alimentation pour enfants

Danone a signé, le 2 août dernier, un accord avec le groupe pharmaceutique indien Wockhardt en vue d’acquérir sa branche nutrition. Cette transaction de 250 millions d’euros porte sur plusieurs marques, environ 500 personnes et une usine située dans le Punjab (nord-est de l’Inde).

L'essentiel de l'accord porte sur la nutrition infantile. Avec ses marques Dexolac, Farex et Nusobee, Wockhardt est le numéro deux indien du lait en poudre pour bébés. Mais il ne détient que 7% du marché, loin derrière Nestlé qui en contrôle les trois quarts.

Pour Danone, ces trois marques disposent d’une bonne notoriété et seront une base solide pour s’implanter sur le marché de la nutrition infantile en Inde, le plus dynamique au monde avec plus de 25 millions de naissances par an.

Danone acquière aussi la marque de compléments nutritionnels Protinex, s'offrant ainsi une porte d’entrée sur le marché indien de la nutrition médicale.

Bien que réalisant la moitié de son chiffre d’affaires dans les pays émergents, le géant français de l’agroalimentaire était jusqu’alors peu présent en Inde - hors eaux et produits laitiers. Avec cette opération, Danone accède à un réseau de distribution couvrant l’ensemble du territoire indien.

mercredi 1 juin 2011

Evénement culturel France-Inde au Centre Pompidou

A travers son exposition « Paris - Delhi - Bombay… », le Centre Pompidou propose de faire découvrir la société indienne d’aujourd’hui à travers les regards croisés d’artistes indiens et français.

L’Inde contemporaine y est abordée à travers différentes thématiques, qui rendent compte des profonds changements d’une société en pleine expansion : politique, religion, sphère privée, identité, urbanisme, environnement, artisanat, ...

L’ambition de l’exposition est non seulement de faire découvrir la société et la création contemporaines indiennes, mais aussi de favoriser un dialogue, générer des échanges et tisser des liens durables entre nos deux cultures.

Autour de l'événement :

En complément de l’exposition, les visiteurs sont invités à expérimenter une autre approche de l'Inde contemporaine grâce à trois espaces :

- Culture numérique & dialogue entre la France et l’Inde : pour entrer en connexion avec l’Inde en consultant et générant simultanément du contenu en temps réel ;

- Le salon « Paris - Delhi - Bombay … » : sélection de titres de la presse indienne anglophone et de revues autour de l'Inde, à lire en écoutant de la musique indienne ;

- L’Inde en mouvement : projection d’un mix de documentaires, publicités et films permettant de s’immerger dans l’Inde d’aujourd’hui.

L’exposition « Paris - Delhi - Bombay … » se tiendra jusqu’au 19 septembre 2011 au Centre Pompidou.

lundi 30 mai 2011

Festival Namaste France : renseignez-vous avant d'y aller

Bien que le site Internet de Namaste France annonce toujours un Festival du Cinéma Indien à Saint-Tropez le 1er juin prochain, personne à la mairie ou à l'office du tourisme ne peut confirmer cet événement : ils ne sont pas au courant...

Les festivités liées à l'Inde sont chose rare en France ; il est dommage que l'organisation et la communication autour de cet événement n'aient pas été mieux préparées.